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Jean-Luc Mélenchon mis en examen pour "injure" envers Marine Le Pen

PARIS - Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a utilisé le terme "fasciste" pour la qualifier en 2011. Cette poursuite devrait donner lieu à un procès dans un délai encore inconnu.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le candidat du Front de gauche aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Jean-Luc Mélenchon, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 10 juin 2012. (DENIS CHARLET / AFP)

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a été mis en examen jeudi 21 juin à Paris pour "injure" envers la présidente du Front national. Interrogé en 2011 sur des sondages plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle, il avait lancé : "Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ?" Cette poursuite, qui est quasi automatique en la matière, devrait donner lieu à un procès dans un délai encore inconnu.

A la sortie du bureau du juge, Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il n'avait pas exactement prononcé cette phrase mais ne refusait ni ne retirait le mot "fasciste". Selon lui, ce mot ne constitue pas une injure. "Personne n'a à se sentir injurié dès lors qu'il est l'objet d'une caractérisation", a-t-il ajouté.

"Les tribunaux ne sont pas au service" de Marine Le Pen

"Je pense que la madame a dû venir jusqu'ici dans un moment d'emportement mal maîtrisé et qu'elle va bientôt découvrir que les tribunaux ne sont pas à son service pour éliminer ses adversaires", a poursuivi le député européen. 

"Mme Le Pen cherche à se notabiliser depuis plus d'un an. Elle avait un plan com' qui consistait à ne plus se faire traiter ou caractériser d'extrême droite, de fasciste", a estimé de son côté Raquel Garrido, l'avocate de Jean-Luc Mélenchon.

Les deux rivaux vont s'affronter aussi devant les tribunaux nordistes. Jean-Luc Mélenchon a cité directement Marine Le Pen pour de faux tracts distribués durant la campagne des législatives et qu'il impute au FN.

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