Intrusion à la centrale de Fessenheim : deux mois de prison avec sursis pour 55 militants de Greenpeace
Ces militants écologistes avaient pénétré de manière spectaculaire dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), en mars.
Ils étaient jugés pour une spectaculaire intrusion en mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Cinquante-cinq militants de Greenpeace ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel de Colmar.
Le tribunal les a jugés coupables de "violation de domicile", mais les a relaxés des faits de "dégradations" constatées sur les lieux. Le procureur de Colmar, Bernard Lebeau, avait auparavant requis des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis.
Des prévenus revendiquent la "légitimité" de leur action
"Ce débat [sur l'énergie nucléaire] me paraît complètement légitime, mais je ne peux, en tant que citoyen et en tant que procureur, cautionner les actions de Greenpeace, lorsqu'elles sont illégales", avait expliqué le magistrat. Sur les 55 militants jugés jeudi pour "violation de domicile" et "dégradations", seuls trois (deux Français et un Allemand) se sont présentés, pour revendiquer la "légitimité" de leur action.
Arrivés à Fessenheim au petit matin du 18 mars à bord de camions, et munis d'échelles, les militants (d'une vingtaine de nationalités) avaient réussi leur opération surprise. La plupart avaient été interpellés rapidement, mais certains s'étaient hissés jusqu'au sommet du dôme d'un réacteur, où ils avaient déployé une banderole, avant d'en être délogés par les forces de l'ordre.
Ces peines ne sont pas exceptionnelles. Le 6 mars, 29 militants avaient écopé de trois mois de prison avec sursis à Valence (Drôme) pour une intrusion sur le site du Tricastin. Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé, le 17 mars, des peines de quatre à dix mois de prison avec sursis et près de 70 000 euros de dommages-intérêts contre neuf militants de Greenpeace pour une tentative d'intrusion à Cadarache.
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