"Il n'y a plus eu de primes de cabinet – même au ministère de l'Intérieur – dès le 1er janvier 2002", affirme Daniel Vaillant
La défense de Claude Guéant ne convainc pas. L'ancien
ministre de l'Intérieur doit faire face à des attaques après la publication
d'un article dans le Canard enchaîné. L'hebdomadaire satirique affirme qu'un
versement de 500.000 euros provenant de l'étranger a été enregistré sur son
compte. Sur France Info, Claude Guéant explique que cette somme provient de la
vente de deux tableaux.
De plus, lors d'une perquisition, les enquêteurs ont
retrouvé des factures payées en liquide. Elles proviennent des fonds spéciaux
ou plus exactement "des frais de police" , explique Claude Guéant. Et
s'ils ont été supprimés au 1er janvier 2002 par le gouvernement
Jospin, c'était vrai partout sauf au ministère de l'Intérieur "où il a
fallu du temps pour rebâtir un régime indemnitaire".
Des explications qui n'ont pas convaincu deux anciens ministres.
Roselyne Bachelot, qui a côtoyé Claude Guéant au gouvernement estime que son
ancien collègue est "soit un menteur, soit un voleur".
Daniel Vaillant n'est pas non plus convaincu par ces explications.
L'actuel maire du XVIII arrondissement de Paris a été ministre de l'Intérieur du
gouvernement Jospin :
"Plus de primes versées dès 2002"
"Il n'y a plus eu de primes versées aux collaborateurs
dès le 1er janvier 2002 avec un avenant au contrat de travail stipulant
que l'équivalent serait versé sur la feuille de salaire. Un terme a été mis à l'utilisation
de fonds pour indemniser les collaborateurs. Je peux vous affirmer qu'entre
janvier et mai 2002, les membres de cabinets n'avaient plus de primes versées en espèce" , affirme Daniel Vaillant.
Néanmoins, les "frais de police ont subsisté" , explique
Daniel Vaillant. Sauf que ces sommes n'étaient pas destinées aux collaborateurs
mais "pour des projections à l'extérieur du côté de l DGSE ou les RG de
l'époque sur des opérations de police. Il
y a aussi eu des petites primes versées dans les commissariats".
Pour Daniel Vaillant, "les réponses apportées par
Claude Guéant" n'aident pas à comprendre "car elles sont évolutives
ou approximatives. Mais c'est à la justice de faire son travail" .
"En
tous cas, explique Daniel Vaillant, je n'imagine pas que des primes aient été
reversées après notre départ ou alors que des frais de police aient servi au cabinet
du ministre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.