Escroquerie aux anabolisants : les faux chimistes présumés mis en examen
Quatre personnes ont été présentées à la justice vendredi 23 septembre et mises en examen samedi. Ces trafiquants présumés fabriquaient eux-mêmes anabolisants, testostérone ou stéroïdes qu’ils écoulaient ensuite dans des salles de sport parisiennes.
Quatre trafiquants présumés de produits dopants ont été mis en examen samedi 24 septembre. Leur spécificité ? Ils maîtrisaient toute la chaîne, de la fabrication à la vente. Ils s'appuyaient pour cela sur un réseau de dealers, des professeurs de sport qui exerçaient dans une dizaine de salles à Paris, et avaient monté leur propre laboratoire clandestin dans un appartement de l'Essonne, en région parisienne. Ils récupérant les substances chimiques de base pour ensuite les transformer et fabriquer des stéroïdes, des anabolisants ou encore de la testostérone.
Des produits "extrêmement toxiques"
La brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Paris a saisi 60 000 euros et de quoi fabriquer des dizaines de milliers de pilules. On parle de produits que l’on s’injecte dans le sang. Des produits qui étaient dangereux à deux égards, explique patron de la brigade des "Stups" de la PJ parisienne Christophe Descoms, "d’abord parce que ce sont des produits qui sont naturellement extrêmement toxiques, mais surtout parce qu’ils sont fabriqués en dépit des règles de bon sens de la santé publique et des normes sanitaires" par des gens "qui n’ont absolument aucune compétences ni médicales, ni de chimistes, ni de pharmaciens", souligne-t-il.
Beaucoup de clients ainsi escroqués ont d’ailleurs expliqué avoir eu de graves problèmes de santé. Mais ils étaient prêts semble-t-il à tous les risques, dans ce monde du sport pourtant totalement amateur, pour gonfler leur musculature.
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