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Disparues de l'A6 : "Ce n’est pas acceptable de ne pas savoir"

Dix huit ans après le meurtre de Christelle, Marie-Rose Blétry sait enfin qui a assassiné sa fille un soir de décembre 1996. Un homme de 56 ans, identifié grâce à l’ADN prélevé sur les vêtements de la victime, a reconnu être l'auteur des 123 coups de couteaux qui ont coûté la vie à la jeune fille. Pour la mère de Christelle, c’est l’aboutissement d’un long combat pour la vérité
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Marie-Rose Blétry, la mère de Christelle, lors d'une conférence de presse vendredi après-midi à Blanzy après l'arrestation de l'assassin présumé de sa fille ©)

"J'ai toujours gardé espoir " et "j'espère un peu de sérénité ". Ce sont les premiers mots de Marie-Rose Blétry, après que le meurtrier de sa fille Christelle, dix-huit ans après les faits. La jeune fille, alors âgée de 20 ans, avait été tuée de 123 coups de couteau le 28 décembre 1996 à Blanzy, en Saône-et-Loire, alors qu'elle rentrait chez elle après une soirée avec des amis.

L'ADN a permis d'identifier l'assassin... près de 20 ans après 

A l’époque, l’ADN ne révèle rien mais aujourd’hui, il a parlé. Grâce à de nouveaux prélèvements réalisés sur les vêtements de la victime, un homme de 56 ans, fiché depuis 2004 pour tentative d’agression sexuelle, a été confondu par ses empreintes génétiques et écroué. Après avoir nié pendant plusieurs heures être l’assassin de Christelle, il a finalement reconnu le meurtre.

"Il faut continuer à se battre pour avoir la vérité" (Marie-Rose Blétry)

Pour la mère de Christelle, cette arrestation, dix huit ans après, est la preuve que le combat des proches de victimes comme sa fille, mais aussi comme sept autres jeunes femmes, surnommées les "disparues de l'A6", toutes tuées en Saône-et-Loire entre 1986 et 1999, a un sens. "C’est vraiment très porteur pour toutes ces familles qui attendent ", a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Et d’insister : "Il faut continuer à se battre pour avoir la vérité […] qu’elles ne lâchent rien, ce n’est pas acceptable de ne pas savoir ".

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