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Deux ans avec sursis requis pour des envois de balles à Sarkozy et d'autres

Une peine de deux ans de prison avec sursis a été requise lundi contre un homme qui avait envoyé une quarantaine de lettres de menaces accompagnées de balles à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy. Son avocat plaide l'irresponsabilité pénale. Le jugement a été mis en délibéré au 15 janvier.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Si son corps est malade, son esprit est alerte ". C'est ce qu'a indiqué la procureur lundi dans son réquisitoire, lors du procès de Thierry Jérôme, alias "le corbeau". L'homme est poursuivi pour avoir envoyé des lettres de menaces accompagnées de balles à des personnalités de droite (Nicolas Sarkozy, François Fillon, Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie, Christine Albanel...), principalement en 2009. Le prévenu n'était pas présent lundi, pour raisons de santé.

En son absence, son avocat a plaidé l'irresponsabilité pénale. Il assure que son client est une "victime " : victime d'un cocktail médicamenteux qui lui provoque des hallucinations, victime de son dédoublement de la personnalité.

"Vous en connaissez d'autres, vous, des schizophrènes qui ont toujours voté à gauche ?"

Mais la procureure n'y croit pas. Elle a requis deux ans de prison avec sursis et une obligation de soins. La magistrate a souligné que les balles envoyées par Thierry Jérôme dans ces courriers avaient été astiquées, non seulement pour que les projectiles brillent, mais aussi pour effacer ses empreintes digitales. Ce qui permet à la magistrate d'affirmer que l'esprit du prévenu est "alerte ". Pour elle, "il a même dû ressentir du plaisir a narguer la brigade criminelle pendant plus d'un an ".

Pour l'avocat de Rachida Dati, sur la même ligne, Thierry Jérôme est un militant d'extrême-gauche qui a agi pour des raisons idéologiques. "Vous en connaissez d'autres, vous, des schizophrènes qui ont toujours voté à gauche ? ", ironise-t-il.

Deux psychiatriques successifs avaient conclu d'abord à une "abolition" de son discernement, puis à une "altération". Les avocats des parties civiles demandent un euros de dommages et intérêts, sauf Rachida Dati qui demande 10.000 euros. Le jugement a été mis en délibéré au 15 janvier.

 

 

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