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Des toiles de maîtres brûlées dans une cheminée en Roumanie ?

En octobre dernier, sept tableaux de grand maîtres ont été dérobés au musée de Rotterdam, aux Pays-Bas. Après avoir avoué qu'elle avait brûlé les sept toiles dans sa cheminée, pour couvrir son fils, la mère du suspect principal du vol - un Roumain - s'est rétractée. Si l'analyse des cendres saisies chez elle permet d'affirmer qu'elle a bien fait brûler des tableaux, elle ne permet pas de confirmer qu'il s'agit des sept œuvres volées.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Après l'arrestation
de son fils, la mère de l'un des trois hommes suspectés d'avoir volé sept chefs
d'œuvres au musée de Rotterdam
, avait affirmé avoir brûlé les tableaux dans la
cheminée de sa maison de Carcaliu, un village dans l'est de la Roumanie. Très rapidement, Olga Dogaru est revenue sur ses aveux. Mais la
procédure était déjà lancée et les cendres saisies chez elle envoyées aux
analystes. Publiés cette semaine, les résultats ne permettent pas clairement d'affirmer
que cette femme a brûlé les chefs-d'œuvre.

Des preuves contestables

Le 18 juillet, le directeur du musée de Rotterdam avait déjà indiqué que les cendres contenaient "des fragment typiques de
tableaux brûlés
". Des pigments bleu, jaune, rouge et vert avaient en effet été découverts dans les cendres. Des pigments à base
de plomb et de zinc, qui ne sont plus utilisés actuellement.

L'analyse
effectuée par le Musée national d'Histoire de la Roumanie a révélé que les
cendres saisies chez la mère du principal suspect contiennent des restes de
peinture à l'huile. D'autre part, le nombre de clous retrouvés dans les
cendres, ainsi que leur type, "indiquequ'il y a eu au moins trois
tableaux brûlés
", et le nombre d'agrafes laissent penser qu'il y en
aurait probablement eu un quatrième, selon Ernest Oberländer-Tarnoveanu, directeur
du musée Kunsthal. Mais selon lui, il revient au procureur de déterminer si les
cendres prélevées sont bien celles des œuvres volées.

"Complicité" de la mère

La
mère de Radu Dogaru a soutenu son fils depuis le début. En apprenant l'arrestation
de son fils, elle aurait enterré les œuvres dans le cimetière de la commune. Pendant
un temps, elle aurait également caché les tableaux volés chez sa sœur, sans l'en
informer. Depuis ses premières déclarations, la mère de famille a été inculpé pour "complicité de vol".

Agé d'une vingtaine d'années, Radu Dogaru est le principal accusé du vol. Avant cette affaire, il se rendait souvent aux Pays-Bas et était dans le collimateur de la justice pour des affaires d'homicide et de trafic de personnes. Il est décrit comme "violent " et "leader d'une bande criminelle " par certains habitants de son village.

La valeur estimée des tableaux dans ce qui est considéré comme l'un des plus spectaculaires vols d'art du siècle s'élève à 18 millions d'euros, selon le parquet.

  • la "Tête d'Arlequin"
    de Pablo Picasso (1971)

  (Panoramic)

© Capture d'écran du site néerlandais parool.nl

  • "La Liseuse en Blanc et Jaune" d'Henri Matisse (1919)
  (Panoramic)

© Capture d'écran du site parool.nl

  • le "Waterloo Bridge" de Claude Monet (1901)
  (Panoramic)

© Capture d'écran du site parool.nl

 - le "Charing Cross Bridge" de Claude Monet (1901)

 - la "Femme devant une fenêtre
ouverte, dit "la fiancée", de Paul Gauguin (1898)

  (Panoramic)

© Capture d'écran de parool.nl

 - un "Autoportrait" de Meyer de Haan (entre 1889 et 1891)

  (Capture d'écran LCP)

© Capture d'écran de thejewishmuseum

  • "Woman with Eyes
    Closed" de Lucian Freud (2002)

 

© Capture d'écran de wikipaintings.org

 

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