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Débordements lors d'un défilé contre les violences policières à Paris

Plusieurs individus s'en sont pris vendredi à deux commissariats près du lycée Henri-Bergson à Paris en marge d'un rassemblement contre les violences policières.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Des lycéens jettent des projectiles contre le commissariat de la rue Louis Blanc à Paris © Rhonan Bourdelas)

Le rassemblement de ce vendredi fait suite à la diffusion la veille d'une vidéo, dans laquelle un policier est vu en train d'asséner un coup de poing à un élève du lycée parisien Henri-Bergson. Une affaire dont s'est saisie "la police des polices", l'IGPN.

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Plusieurs personnes se sont attaquées ce vendredi matin aux façades de deux commissariat proche du lycée Henri-Bergson, dans le 10e et le 19e arrondissement de Paris, en marge d'un rassemblement contre les violences policières. Au départ, le rassemblement se voulait une protestation calme après le geste violent d'un policier sur un lycéen filmé et diffusé sur les réseaux sociaux.

Barres de fer et invectives

Le rassemblement d'une centaine de personnes semble avoir vite tourné à la manifestation sauvage. Plusieurs participants ont utilisé des fumigènes, puis ils ont déambulé dans les rues du 19e arrondissement en criant des invectives contre la police. Certains manifestants plus âgés que les lycéens étaient équipés de barres de fer, selon la journaliste de France Info présente sur place. La manifestation s'est dispersée au bout d'une heure de débordements. 

Des éléments totalement étrangers aux lycéens se joignent au rassemblement : le reportage de Valentine Joubin

De son côté, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a lancé un appel au calme et a déclaré "comprendre" l'émotion suscitée. "Ce geste, tel qu'il a été présenté, a pu créer de l'émotion, notamment chez les jeunes, et je le comprends parfaitement. Je ne souhaite pas qu'on s'en tienne là, s'il y a une faute, elle sera sanctionnée."

"Je ne souhaite pas qu'on s'en tienne là, s'il y a une faute, elle sera sanctionnée" : le préfet de police de Paris, Michel Cadot

Le préfet de police de Paris a appelé chaque partie à la retenue.  "Il y a eu, sans doute, de la part de ces lycéens, des provocations également" a ajouté Michel Cadot tout en précisant qu' "elles ne justifient pas pour autant que les forces de l'ordre ne contrôlent pas leur comportement dans l'action et dans chacune des étapes de l'action ". 

Bernard Cazeneuve condamne les violences

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné ce vendredi les violences. "Dans notre Etat de droit, la violence est intolérable, d'où qu'elle vienne ", écrit le ministre qui annonce de futures poursuites contre les "fauteurs de trouble ". Il met par ailleurs en garde contre les amalgames, d'où qu'ils viennent : "Entre des lycéens qui exercent leur droit de manifester et quelques casseurs opportunistes ", ou entre "les policiers qui protègent notre quotidien" et le "geste inacceptable commis par l'un d'entre eux hier ".

Anne Hidalgo appelle à l'apaisement

La maire de Paris, Anne Hidalgo lance dans un communiqué un "appel au calme". Elle dit avoir ressenti de "l'indignation" à la vue des images et veut "réitérer (sa) condamnation de toute violence policière et (son) engagement de maire à faire respecter le droit de manifester". Mais elle demande "en retour à ce que les policiers, qui travaillent à notre sécurité dans un contexte difficile, soient pleinement respectés".

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