Le petit-fils de Christian Iacono a-t-il vraiment menti ?C'est la question sur laquelle s'est penchée la Commission de révision, qui annoncerace jeudi en début d'après-midi sa décision de saisir – ou non – la Cour derévision.Cette dernière est en effet la seule à même de pouvoirannuler sa condamnation et ordonner un nouveau procès. L'ancien élu avait étécondamné en première instance en 2009 et de nouveau en appel en 2011 à neuf ans deprison pour le vol de Gabriel, son petit-fils.Retournement de situation Quelques mois après la condamnation, ce dernier étaittoutefois revenu sur ses propos, et avait affirmé que ce dont il accusait songrand-père depuis 11 ans – des faits de viols déroulés entre 1996 et 1998,alors que l'enfant avait entre 5 et 8 ans - était complètement faux.Pour preuve de sa bonne foi, il avait entamé une grève de lafaim pour permettre à Christian Iacono de sortir de prison. Celui-ciavait ainsi été remis en liberté le 5 avril 2012, après seize mois de prison. Deux issues possibles Lajustice avait alors confirmé, par le biais de l'avocat Christian Iacono, Me GérardBaudoux que les rétractations du petit-fils étaient exemptes de toutesmanipulation et pas liées à un quelconque intéressement financier.Toutefois,il n'est pas dit que la Commission de révision décide effectivement de saisirla Cour de révision. Deux issues sont envisageables.Soitla Commission de révision estime que les déclarations du petit-fils neconstituent pas un élément nouveau et décide de rejeter la demande de ChristianIacono. L'ex-maire de Vence serait alors définitivement condamné à neuf ans deprison.Soit elle accorde une complète crédibilité audémenti de Gabriel, qui avait à l'époque affirmé avoir été violé devant deux Coursd'assises, et la justice transmettra le dossier à la Cour de révision, ouvrantla voie à un procès en révision. Christian Iacono aurait alors la possibilité d'êtreinnocenté.Peu de précédentsDansles deux cas, l'ancien élu a peu de chances de retourner effectivement enprison, du fait de son âge avancé (78 ans). Mais les précédentes affaires de cetype jouent en sa défaveur : depuis 1945, seuls huit condamnés pour des crimesont été acquittés au terme d'une procédure de révision, dont une seule fois en2011 pour une affaire sexuelle.