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Attentat déjoué : la cible était un gradé du centre national des commandos

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi soir qu'un projet d'attentat a été déjoué en début de semaine. Quatre suspects ont été arrêtés dans le Nord, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et les Yvelines, trois sont toujours en garde à vue dans les locaux de la DGSI. Lors des auditions, ils ont affirmé vouloir décapiter un cadre de l’armée française.
Article rédigé par Sophie Parmentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le centre national des commandos est installé dans le Fort Béart, à Port-Vendres © Capture d'écran Google Maps)

Kidnapper et décapiter un militaire gradé sous l'œil d'une caméra GoPro pour diffuser la scène sur Internet. C'est le projet le plus terrifiant avoué par plusieurs des quatre suspects pendant leur garde à vue dans les locaux de la DGSI. L'attaque terroriste, a expliqué à France Info une source proche de l'enquête, visait une installation militaire de la région de Perpignan. Selon nos informations, leur cible était le centre national d'entraînement des commandos dont la base est à Port-Vendres et l'administration à Collioures. Pour le symbole, l'attaque devait avoir lieu début janvier 2016, soit un an après l'attaque de Charlie Hebdo .

 

Le groupe a été identifié grâce aux écoutes téléphoniques, des écoutes centrées sur un homme, un mineur que la DGSI avait repéré dès l'automne 2014. A l'époque, le jeune est ancré dans le radicalisme. Il est actif sur les réseaux sociaux en relation avec des djihadistes français aujourd’hui incarcérés. Il veut partir en Syrie. Des proches le signalent à la plate-forme de prévention du djihad du gouvernement. Et les services de renseignement l'auditionnent au mois d'octobre 2014. 

Le groupe interpellé par sécurité avant le 14 juillet

Débute alors une surveillance et des écoutes téléphoniques qui permettent d'identifier les trois autres suspects impliqués dans ce projet terroriste. Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire le 23 juin dernier. L'un des suspects est un ancien militaire, réformé de la marine nationale.

 

La DGSI a, semble-t-il, accéléré le tempo de l'enquête et interpellé le groupe lundi dernier de peur que les quatre hommes décident d'anticiper leur projet à l'approche du 14 juillet. La garde à vue du plus jeune, disculpé par les trois autres, a été levée.

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