Attentat à Brindisi : la police interroge deux suspects

"La piste suivie par la police est celle de l'action terroriste" , indiquent nos confrères italiens du Corriere Della Sera (en italien). Le procureur de Brindisi, Marco Di Napoli, précise que "l'hypothèse la plus probable est celle d'un acte individuel et isolé" . Il ajoute cependant qu'il subsiste des zones d'ombre :

"Les motivations de cette tragédie peuvent être de plusieurs types, nous sommes encore loin de la vérité après seulement 24 heures."

Le procureur explique que les autorités disposent d'un portrait robot de l'auteur. La police a aussi pu récupérer des centaines de photos et plusieurs heures de bandes filmées par les caméras de surveillance installées autour du lycée Francesca Morvillo.

L'enquête en bonne voie

Dans son enquête sur l'attentat à la bombe d'hier qui a fait une victime et blessé cinq autres, la police a pu interroger la nuit dernière deux suspects. 

Les journalistes du Corriere citent Brindireport.it , un site d'information locale qui n'est plus accessible ce matin, selon lequel les deux hommes interrogés par la police auraient "été identifiés grâce à des enregistrements de caméras de surveillance" . Les deux suspects ont depuis été relâchés selon les médias locaux.

La crainte d'une vague d'attentats

Ce type d'attentat est inédit en Italie, par la cible choisie — une école, d'autant plus qu'il n'a pas été revendiqué. Hier après l'annonce du drame, des dizaines de manifestations spontannées ont eu lieu dans tout le pays.

Parmi les manifestants, beaucoup craignent une nouvelle vague d'attentats comme celles de 1992 et 1993, ou celles du "terrorisme noir" néo-fasciste qui fit 415 morts en 15.000 attentats entre 1969 et 1988.