Convoquée pour "apologie du terrorisme", Mathilde Panot dénonce "des motifs fallacieux"

La cheffe de file des députés LFI s'est exprimée jeudi lors d'un meeting sur sa convocation devant la police. Elle était accompagnée de Rima Hassan, candidate des insoumis aux élections européennes, elle aussi convoquée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mathilde Panot prononce un discours alors qu'elle participe à une réunion appelant à "la paix et la justice pour la Palestine" à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 23 novembre 2023. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

La présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a fustigé, jeudi 25 avril lors d'une réunion publique à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), sa convocation devant la police pour "apologie du terrorisme". "Je suis convoquée pour un communiqué du groupe LFI à l'Assemblée [le 7 octobre, après les attaques du Hamas en Israël]. Dans quelle démocratie une présidente de groupe politique est-elle convoquée sur des motifs fallacieux ? Je n'ai pas volé un œuf, je n'ai pas volé un boeuf", a-t-elle lancé.

La cheffe de file des députés LFI avait annoncé mardi qu'elle allait devoir se présenter à une audition libre, dans un communiqué véhément. "C'était aujourd'hui [jeudi] la date de ma convocation à la brigade antiterroriste. Je leur ai dit que je ne pouvais pas car j'avais Saint-Etienne-du-Rouvray", a déclaré la députée du Val-de-Marne. Mathilde Panot "se présentera devant la justice", a toutefois assuré son avocate mardi. La date de cette audition reportée n'est pas encore connue. 

Rima Hassan à ses côtés

"Des personnes perdent leur travail parce qu'elles ont dénoncé le génocide à Gaza", a cinglé Mathilde Panot à l'occasion de sa première prise de parole publique depuis l'annonce de sa convocation. Elle était accompagnée de Rima Hassan, candidate sur la liste de La France insoumise aux élections européennes, elle aussi convoquée pour un motif similaire. "Ça vous fait quoi d'être avec deux nanas convoquées pour apologie du terrorisme ?", a demandé en riant la militante franco-palestinienne aux quelque 400 militants réunis. 

"J'ai beaucoup hésité à m'engager en raison justement de ce qu'il est en train de se passer. C'est rude", a ajouté cette juriste en droit international, novice en politique. "Vous pouvez compter sur nous pour faire bloc contre cette censure en période de campagne", a ensuite promis cette spécialiste de la question des réfugiés, qui se présente comme "la petite dernière de la famille" LFI.

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