Agression de Joué-lès-Tours : le parquet lance un appel à témoins
Lors d’une conférence de presse organisée mercredi, le procureur de Tours est revenu sur les circonstances de la mort de Bertand Nzohabonayo, tué le 21 décembre par des policiers qu’il avait agressés au couteau, au commissariat de Joué-les-tours. Sans apporter d’éléments nouveaux, le magistrat a dit son intention de mettre fin aux rumeurs qui "inquiètent la famille ".
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Un appel à témoins
Le procureur, Jean-Luc Beck, a appelé aux témoignages pour éviter les bruits autour de l’affaire. La version de l'attaque aux cris de "Allahu Akbar" -c'est-à-dire "Dieu est le plus grand" en arabe- avait été notamment été mise en doute par des jeunes connaissant l'agresseur. Ils évoquaient un possible contrôle de police qui aurait mal tourné, devant le commissariat, mais sans pour autant avoir vu directement la scène. Sans revenir précisemment sur la nature des cris, le procureur de Tours a demandé aux témoins de se faire connaitre.
"Je fais un appel à témoins parce que je trouve assez déplorable qu’un certain nombre de témoignages plus ou moins anonymes ne soient pas portés à la connaissance des autorités, mais soient colportés à gauche et à droite. Je pense que c’est déplorable dans la mesure où cela lève un tas d’interrogations auprès de la famille."
Selon le procureur de Tours, Jean-Luc Beck, aucun témoignage ne vient à ce jour contredire le récit des policiers, autrement dit la légitime défense. Le magistrat s’appuie notamment sur les dires de deux personnes présentes dans le commissariat au moment des faits. Elles attendaient pour déposer une plainte auprès d’un des policiers ensuite blessé. Le procureur a fait savoir mercredi que "leur récit est conforme à celui des policiers ".
Des faits, dans le commissariat
Le procureur a par ailleurs apporté une précision sur les lieux :
"En l’état de l’enquête, rien ne permet d’affirmer que Bertrand Nzohabonayo a été blessé sur le perron. L’ensemble des faits se passe à l’intérieur du sas et ceci jusqu’à preuve du contraire."
L’avocat de la famille de Bertrand Nzohabonayo s’est exprimé à l’issue de la conférence de presse. Me Jérémie Assous a estimé que les précisions apportées mercredi n’avaient pas levé les doutes sur ce qui s’était réellement passé. Et l’avocat, comme le procureur, a appelé d’éventuels témoins à se faire connaître.
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