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Affaire Bettencourt : la juge Prévost-Desprez en correctionnelle

La juge Isabelle Prévost-Desprez, vice-présidente du TGI de Nanterre, a été renvoyée en correctionnelle pour violation du secret professionnel dans l'affaire Bettencourt. La Justice la soupçonne d'avoir renseigné deux journalistes du Monde sur une perquisition menée chez Liliane Bettencourt.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Olivier Lejeune Maxppp)

Si vous êtes perdus dans le dossier Bettencourt, rassurez-vous, c'est normal. Et le développement d'une nouvelle ramification au dossier ne va pas aider. C'est au tour de la juge Isabelle Prévost-Desprez de se retrouver face à la Justice. Elle se voit renvoyée devant le tribunal correctionnel pour violation du secret professionnel. Elle est accusée d'avoir informé deux journalistes du Monde de la tenue d'une perquisition chez Liliane Bettencourt le 1er septembre 2010. L'article était paru le jour-même et l'héritière de L'Oréal, irritée de cette publication, a porté plainte. Le dossier a atterri sur le bureau du juge bordelais Philippe Darphin, qui a mis la vice-présidente du TGI de Nanterre en examen en juillet 2012.

Affaire des "fadettes"

Isabelle Prévost-Desprez tient un rôle central dans les procédures menées à l'encontre de François-Marie Basnier, le photographe accusé d'abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt. Ce 1er septembre 2010, elle était sur le point de juger le photographe et avait ordonné la perquisition dans le cadre d'un complément d'enquête. Selon la plainte, l'article était écrit "comme si ses auteurs y avaient assisté (à la perquisition, ndlr) ". Et elle souligne que la juge avait écrit un livre avec l'un des deux journalistes du quotidien du soir. Ils étaient déjà au centre de l'affaire des "fadettes", les facturations téléphoniques détaillées que le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avait requis, déclenchant une plainte du journal.

Isabelle Prévost-Desprez reconnaît avoir eu le journaliste au téléphone ce jour-là, mais selon elle, la conversation a porté sur une tout autre question. Elle a l'intention de faire appel de son renvoi en correctionnelle pour des questions de forme, tout en clamant son innocence sur le fond.

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