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Jean-Claude Mailly (FO) répond à Manuel Valls : "Des propos irresponsables du Premier ministre"

Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a réagi ce midi sur France info aux propos tenus le matin même par Manuel Valls sur France Inter. Le Premier ministre a notamment appelé le syndicat CGT à "ne plus organiser" de grandes manifestations à Paris après les violences qui ont fait une quarantaine de blessés mardi.
Article rédigé par franceinfo
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  (Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière © Maxppp)

Après les débordements constatés mardi à Paris en marge de la manifestation contre la loi Travail, Manuel Valls a demandé mercredi matin "à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris ". Le Premier ministre a prévenu que "au cas par cas, car vous savez qu'on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités ".

"Ça suffit ", lui a répondu Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière, mercredi midi sur France Info. "Je considère que les propos du Premier ministre sont irresponsables ", a-t-il lancé. "Je considère que sur l'antenne de France Inter ce matin, le Premier ministre a été un pyromane ", a-t-il ajouté. Selon lui, "les casseurs, ça pénalise aussi les manifestants ".

La CGT renvoie Manuel Valls à "sa première reponsabilité"

"Menacer d'interdire les manifestations est le signe d'un gouvernement aux abois", avait également réagi un peu plus tôt la CGT. Dans un communiqué publié mercredi midi sur son site internet en réponse "aux propos inacceptables du Premier ministre",  le syndicat a notamment estimé que "la responsabilité du maintien de l'ordre et de la sécurité des manifestants incombe aux pouvoirs publics" dont Manuel Valls a "la première responsabilité". 

Dans la soirée, la CGT a condamné "sans réserve" les violences commises mardi après-midi à l'hôpital Necker. La CGT ne tolère "aucune de ces violences perpétrées par quelques individus en dehors des manifestaions, comme celui qui gratuitement endommagent des établissements de soins au service des populations", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le syndicat considère que "ces actes aveugles n'ont d'autre objectif que de tenter de discréditer le mouvement qui légitiment s'oppose à la loi Travail".

662 procédures judiciaires en cours

Plusieurs commerces et des établissements publics, comme  l'hôpital Necker, ont été visés par des casseurs mardi en marge de la manifestation contre le projet de loi El Khomri toujours examiné par le Sénat. "Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, il y a 662 procédures judiciaires qui ont été engagées qui concernent 753 personnes et 250 d’entre eux sont aujourd’hui incarcérés ", a indiqué sur France Info Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice.

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