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"Je tape la manche" : quand Jean-Louis Debré aide un SDF à écrire le livre de sa vie

Un soir, sur un trottoir de Paris, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, rencontre Jean-Marie Roughol, sans-abri depuis plus de 20 ans. Une amitié naît, et un livre...
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Jean-Marie Roughol a écrit "Je tape la manche" avec Jean-Louis Debré © SIPA)

Ce sont deux hommes que tout oppose, a priori. L'un est président du Conseil constitutionnel, l'autre est SDF. Ils se rencontrent devant le drugstore des Champs-Elysées. Jean-marie Roughol propose de garder le vélo de jean-Louis Debré. Les deux hommes discutent, et une amitié naît. "Jean-Marie est un original" .

Séduit, Jean-Louis Debré lui répète à chaque fois : "il faut prendre la plume" . Jean-Marie laisse traîner, mais un an après, il arrive avec trois grands cahiers d'écolier, noircis à la main. "Il m'a donné la chance d'écrire" , enchaîne Jean-Marie. "Il m'a appris à travailler" .

Les deux hommes se retrouvent dans des cafés,  pour travailler, ajouter des chapitres sur l'enfance de Jean-Marie Roughol : des parents pauvres, une mère qui disparait, les foyers d'accueil... Il raconte comment il est "tombé" - ce sont ses termes - dans la rue. De son côté, Jean-Louis Debré dit avoir beaucoup appris de cette rencontre. "J'ai plus appris par lui que je ne lui ai appris" .

Aujourd'hui, Jean-Marie Roughol est toujours dans la rue, "à taper la manche" . En attendant d'ouvrir une "petite crêperie" , il fait la promotion de son livre, avec son ami.

"Je tape la manche" : quand Jean-Louis Debré aide un SDF à écrire le livre de sa vie. Mathilde Lemaire les a rencontrés

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