Une nouvelle manifestation pour le droit à l’avortement a eu lieu à Varsovie (Pologne) samedi 6 novembre. Dans le pays, l’IVG est autorisé uniquement en cas de viol ou d’inceste.
Une partie de la population s’est rendue dans les rues de Varsovie (Pologne) samedi 6 novembre. Les manifestants ont rendu hommage à Isabella. Enceinte, cette femme a été admise à l’hôpital. Mais dans ce pays où l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol ou d’inceste, la patiente a expliqué par message à sa mère que les médecins ont adopté une attitude attentiste vis-à-vis du bébé. "Ils attendront qu’il meure. (…) Ma fièvre monte. C’est l’horreur, ma vie est en danger", a-t-elle écrit. Par peur d’enfreindre la nouvelle loi, les médecins ont attendu que le foetus meurt pour pratiquer une césarienne. Mais il est trop tard, Isabella est décédée en raison d’un choc septique.
Le directeur de l’hôpital défend ses équipes
Directeur de l’hôpital de Pszczyna, le docteur Marcin Lesniewski assure que quand la patiente a été admise, "les signes d’infection n’étaient pas si importants et ne nécessitaient pas une intervention urgente". Le gouvernement estime que sa mort est le résultat d’une erreur médicale, deux médecins ont été suspendus. Les manifestants jugent que c’est la loi sur l’avortement qui est responsable, ils réclament son abrogation. Une loi condamnée par plusieurs députés européens au moment de son adoption.
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