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IVG : le droit à l'avortement en Europe et en France

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IVG : le droit à l’avortement en Europe et en France
IVG : le droit à l’avortement en Europe et en France IVG : le droit à l’avortement en Europe et en France (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - T. Franceschet, L. Fontaine
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Alors que la Cour suprême des Etats-Unis a voté la révocation du droit à l'avortement au niveau constitutionnel, qu’en est-il pour les femmes ailleurs, notamment en Europe ? Décryptage avec Thibault Franceschet.


L’avortement est légal dans la majorité des pays de l’Europe. Il existe cependant des exceptions comme la principauté d’Andorre ou encore la Pologne. Cette dernière autorise l’avortement en cas de viol ou d’inceste. Il a été durci par la cour constitutionnelle polonaise qui l’a interdit dans le cas de malformation de fœtus. Pour l’Irlande, pays particulièrement catholique, il aura fallu attendre 2018 pour que l’avortement soit autorisé. Le premier pays à l’avoir autorisé en Europe est la Suède, en 1938. Ce n’est que 29 ans plus tard qu’un deuxième pays, le Royaume-Uni, suivra le pas. La France, elle, a pris la même décision en 1975. L’Espagne a, de son côté, attendu 2009. 

En France, le délai maximum est de 14 semaines de grossesse

Sur les délais, le Royaume-Uni et les Pays-Bas permettent un avortement jusqu’à 22 semaines de grossesse. En France, c’est 14 semaines maximum, tout comme en Autriche. En revanche, au Portugal, le délai n’est que de huit semaines. Pour le moment, aucun pays n’a instauré le droit à l’avortement dans sa Constitution comme il est pour projet de le faire actuellement en France. Lauréline Fontaine, professeure de droit public et constitutionnel, trouve "cette initiative séduisante même si l’inscription dans la Constitution ne fournirait pas un droit absolu". En effet, selon elle, tout peut dépendre de la majorité au pouvoir qui, à tout moment, peut revenir sur ce droit. Depuis 1958, 24 révisions de la Constitution ont eu lieu. 

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