Italie : les députés ouvrent la voie à l'accès de militants anti-IVG dans les structures permettant l'avortement

L'opposition italienne et des associations ont accusé le gouvernement de vouloir remettre en question la loi 194, qui encadre l'accès à l'avortement en Italie.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à Rome, le 4 janvier 2024. (DOMENICO CIPPITELLI / NURPHOTO / AFP)

Nouveau revers pour les droits des femmes. Les députés italiens ont voté, jeudi 18 avril, un amendement de Fratelli d’Italia, le parti d'extrême droite de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, permettant aux organisations anti-IVG d'entrer à l'intérieur des centres de conseil. Ces structures permettent aux femmes d'obtenir un certificat de la part d'un médecin, puis avoir accès à l'avortement, précise Le Monde.

Présentée par le député Lorenzo Malagola de Fratelli d’Italia, la mesure implique que les femmes puissent s'appuyer sur des entités ayant une "expérience qualifiée dans le soutien à la maternité", lors de leur passage dans ces consultori, centres de conseil. La mesure a été inscrite dans un texte global portant sur la mise en œuvre du plan de relance européen post-Covid et a été adoptée à 140 voix contre 91, précise Politico. Il doit maintenant être voté par le Sénat. 

Un accès à l'IVG de plus en plus entravé

Face à cette mesure, l'opposition italienne et des associations ont accusé le gouvernement de vouloir remettre en question la loi 194, qui encadre l'accès à l’avortement en Italie. "Au niveau local, les 'antiavortement' sont déjà infiltrés dans les centres de conseil", nuance toutefois auprès du Monde, Chiara Fonzi, membre de l’association de défense du droit à l’avortement Laiga 194.

L'avortement a été légalisé en 1978 en Italie, mais son accès est de plus en plus difficile en raison du nombre de gynécologues qui refusent d'effectuer des IVG pour des raisons morales ou religieuses. Selon les données du ministère de la Santé italien, en 2021, environ 63% des gynécologues refusaient de pratiquer l'intervention. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.