Avortement : le droit à l'IVG va-t-il être sanctuarisé en France ?
La décision de certains États américains de supprimer le droit à l'IVG, vendredi 24 juin, fait réagir en France. Plusieurs responsables politiques réclament l'inscription de ce droit dans la Constitution.
Samedi 25 juin, la marche des fiertés a défendu la liberté de recourir à l'avortement, un droit que beaucoup estiment menacée, après la décision de la Cour suprême américaine. "Ça nous fait très, très peur. Et donc, ça veut dire qu'il faut rester mobilisé", commente un manifestant. La décision de certains États américains, qui ont pris la veille la décision d'interdire les avortements, a été largement condamnée en France. Elisabeth Badinter, figure du féminisme, a partagé son "sentiment de désespoir". "Si le pays qui semble à la tête des démocraties occidentales fait ça, nous sommes en grand danger", ajoute-t-elle.
La NUPES réagit, suivie par la majorité
Dès vendredi 2 juin, la NUPES a annoncé vouloir déposer une proposition de loi afin d'inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution française. "Pour qu'on ne puisse plus revenir sur cette conquête essentielle des droits des femmes", explique Mathilde Panot, députée à l'Assemblée nationale. La France insoumise en avait déjà fait la proposition en 2019, mais elle avait été retoquée par la République en marche. Dans la matinée du 25 juin, la majorité a décidé d'inscrire dans la Constitution l'impossibilité de priver une personne du droit à l'IVG. Il faudra 3/5 des députés et sénateurs, réunis en congrès, pour graver la loi dans la Constitution.
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