La Grande Mosquée de Paris dénonce la "libération progressive" d'une parole "raciste et haineuse contre les musulmans de France"
La Grande Mosquée de Paris se dit "extrêmement préoccupée". Elle s'est alarmée, vendredi 3 novembre, de la "libération progressive" d'une parole "raciste et haineuse contre les musulmans de France", en plein conflit entre le Hamas et Israël. Le recteur Chems-eddine Hafiz a, dans un communiqué, évoqué "la forte montée des actes et des discours portant atteinte à des groupes, des personnes et des biens en raison de leurs appartenances religieuses, quelles qu'elles soient, en France".
Cette recrudescence "met à mal la coexistence religieuse et aggrave dangereusement les tensions dans notre pays, à l'heure du drame insoutenable qui se déroule au Proche-Orient", ajoute le responsable. Ce dernier demande aux pouvoirs publics de "prendre toutes les dispositions" pour lutter contre ce phénomène.
Elle critique "des propos scandaleux" de plusieurs personnalités
La Grande Mosquée dénonce notamment "des propos scandaleux et répréhensibles" tenus "par certaines personnalités politiques et médiatiques". Ils ont pour but, selon elle, "de jeter l'opprobre sur nos concitoyens musulmans et de les exclure de la communauté nationale".
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait dénoncé, mercredi, des propos de l'avocat Arno Klarsfeld, qui avait évoqué une "minorité musulmane qui est agissante" selon lui en matière d'antisémitisme. L'Autorité de régulation de l'audiovisuel et du numérique (Arcom) a été saisie ces derniers jours des déclarations d'Arno Klarsfeld ainsi que de celles de l'éditorialiste Pascal Perri, qui a évoqué sur LCI un "antisémitisme couscous", ce dont il s'est excusé ensuite sur X.
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