: Vidéo Polémique en Essonne après le refus d'inhumer un bébé rom
Accusé d'avoir refusé l'inhumation d'un enfant rom dans le cimetière communal, le maire de Champlan en Essonne est sous le feu des critiques. Aujourd'hui, il nie s'être opposé à l'enterrement.
Maria-Francesca, deux mois, est morte le 26 décembre, victime de la mort subite du nourrisson. Sa famille, des Roms installés dans un camp à Champlan (Essonne), voulait qu'elle soit inhumée dans le cimetière communal. Mais elle se serait vu signifier un refus de la part du maire, Christian Leclerc.
Marie-Hélène Brelaud, de l'association Solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms, est scandalisée. "La famille est dans la peine, dans la douleur, et on en rajoute encore", déclare-t-elle à France 3. Selon l'association, le maire aurait invoqué un manque de place. En outre, il préfèrerait réserver les places du cimetière aux administrés qui payent leurs impôts.
"Une injure à ce qu'est la France"
Richard Trinquier, maire UMP de la commune voisine de Wissous, a lui accepté l'inhumation de l'enfant. "Cela fait partie des devoirs d'un maire, d'assurer une tombe décente à quiconque", avance-t-il. Sur Twitter, le Premier ministre Manuel Valls s'insurge contre l'édile de Champlan, parlant d'"injure à ce qu'est la France". Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, va se saisir de cette affaire.
Piqué au vif, Christian Leclerc se défend ce dimanche 4 janvier : "c'est un malheureux enchaînement de faits qui se sont déroulés entre les ponts de Noël et le jour de l'An. Donc j'aimerais bien que cette mascarade et cette mayonnaise qui est en train de monter dans les médias et sur les réseaux sociaux cessent tout de suite. Je sais ce que j'ai dit, je sais ce que j'ai fait, je sais ce que je n'ai pas fait. Je ne me suis jamais opposé à l'inhumation de cette petite gamine."
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