: Vidéo "Je n'ai pas peur de réfléchir à l'idée de quotas" d'immigration, déclare Edouard Philippe
Le Premier ministre a évoqué la possibilité d'imaginer des "objectifs quantitatifs" dans "l'immigration professionnelle", lors de l'ouverture du débat sur l'immigration organisé à l'Assemblée nationale.
Edouard Philippe a déclaré ne pas avoir "peur de réfléchir à l'idée de quotas" d'immigration, lundi 7 octobre, à l'ouverture du débat sur la question à l'Assemblée nationale. "Il nous faut donc regarder sujet par sujet", a-t-il déclaré face aux députés, précisant toutefois que de tels quotas ne peuvent "pas s'appliquer à l'asile ni au regroupement familial".
"Il nous faut, s'agissant de l'immigration professionnelle, avoir une approche pragmatique en relation avec nos besoins de main d'œuvre, a estimé le Premier ministre lors de son discours introductif. Et s'il fallait, je dis bien s'il fallait, piloter par objectif quantitatif notre immigration en matière professionnelle, il faudrait encore s'interroger sur l'intérêt de quotas par nationalité ou par secteur professionnel. De tout cela, nous devons discuter."
"Sécession insidieuse"
Avant même le début de ce débat sans vote, plusieurs responsables LREM, dont le délégué général du parti, Stanislas Guerini, avaient appelé à imaginer une politique "fondée sur des objectifs chiffrés". Dans sa "lettre aux Français" (question 29), en pleine crise des "gilets jaunes", en janvier 2019, Emmanuel Macron avait également déclenché une polémique en interrogeant les Français sur l'opportunité d'"objectifs annuels" d'immigration. Une idée proche de celle des quotas, marquée à droite.
Le Premier ministre a par ailleurs évoqué "des dérives communautaires" et "une sécession insidieuse dont nous ne voulons pas", se disant prêt à avoir un débat sur le sujet et "répondre aux inquiétudes de nos compatriotes". Edouard Philippe a toutefois déclaré qu'il s'agissait d'un "débat en soi" et que ce thème posait "d'autres questions que celles de la maîtrise des flux migratoires et de l'accueil des ressortissants étrangers qui nous réunissent aujourd'hui".
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