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Loi immigration : "Bien évidemment, nous allons rétablir" l'aide médicale d'État, assure le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale

Le Sénat a supprimé l'AME lors de son vote sur le projet de loi immigration.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Sylvain Maillard, député Renaissance et président du groupe à l’Assemblée nationale, le 17 novembre 2023 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous sommes très attachés à l'aide médicale d'État" pour "des raisons humanitaires. Bien évidemment, nous allons la rétablir", a affirmé sur franceinfo vendredi 17 novembre sur franceinfo Sylvain Maillard, député Renaissance et président du groupe à l’Assemblée nationale. Le Sénat a adopté le projet de loi immigration dans une version durcie sur plusieurs points. Le palais du Luxembourg a supprimé notamment l'Aide médicale d'État et l'article 3 concernant les régularisations dans les métiers en tension.

Sur le premier point, Sylvain Maillard estime que "c'est notre intérêt de soigner tout le monde. On voit ressurgir la tuberculose. Évidemment, il faut soigner ceux qui sont infectés", assure-t-il. Le député admet qu'il faudra faire "évoluer" l'AME en s'appuyant sur les premières conclusions du rapport Evin-Stefanini qui conclut au nécessaire maintien de ce dispositif.

Concernant la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers, Sylvain Maillard et les députés Renaissance travaillent à "un équilibre". Dans la première version du texte, "on a créé un droit opposable", qui a été supprimé par les Sénateurs pour "un pouvoir discrétionnaire aux préfets". Le député propose une autre solution, "celle de mettre dans la loi l'ensemble des dispositions qui donneraient droit à une régularisation avec des principes très clairs. Le préfet pourrait à n'importe quel moment arrêter une procédure pour différentes raisons avec un pouvoir discrétionnaire", a-t-il expliqué.

Sylvain Maillard est "convaincu" d'obtenir "une majorité" à l'Assemblée nationale. "J'attends de voir les députés Républicains voter contre ce texte, un texte de simplification des procédures pour faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France s'en aillent. Ils vont voter contre ça ? Vraiment ? Ils ne savent plus où ils habitent ! C'est ça la vérité. J'attends de voir comment ils vont s'en sortir", dit-il. Le patron du groupe Renaissance "en a assez des postures". Sylvain Maillard souhaite que le texte soit adopté avant la fin de l'année dans le cadre de la procédure du temps législatif programmé qui permet de fixer la durée des débats à l'avance : "Je vais évidemment le demander mardi prochain, mais il faut qu'une majorité des groupes le souhaitent. On verra", conclut-il.

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