Italie : le gouvernement de Giorgia Meloni ouvre 450 000 titres de séjour aux travailleurs étrangers

Les pays membres de l'Union européenne ont trouvé un accord mercredi pour durcir les règles contre l'immigration illégale. En parallèle, plusieurs membres de 27 font face à un manque de main-d'œuvre et favorisent l'immigration de travail. Exemple en Italie.
Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni. (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Les europédéputés et les représentants de 27 ont trouvé mercredi un accord pour réformer le système migratoire européen. Cet accord, vivement critiqué par les défenseurs des droits humains, durcit les règles contre l'immigration illégale.

Dans le même temps, plusieurs pays de l'Union ont besoin d’immigration de travail. Cela fait écho au débat sur le projet de loi en France : l’Italie promet un titre de séjour à 450 000 personnes dans les trois ans. Une mesure paradoxale pour un gouvernement qui s’est engagé à réduire l’immigration.

Sur ce très vaste quota, prévu jusqu'en 2025, quelque 50 000 postes ont été ouverts au début du mois de décembre. Ils ont trouvé preneurs en un souffle. Agriculture, bâtiment, service à la personne, tourisme : l’économie italienne ne peut pas tourner sans les travailleurs extra-communautaires.

Une offre de travail sur deux non pourvue en Italie

Giorgia Meloni, qui a promis de stopper l’immigration illégale, ouvre comme jamais depuis dix ans les vannes de l’immigration de travail. Et ces 450 000 titres de séjour sont loin de combler les besoins, selon Andrea Prete, le président des chambres de commerces en Italie. "Ca ne suffit pas, le gouvernement reconnaît lui même qu'il en faudrait 800 000. Mais c'est certainement plus d'un million", avance-t-il avant de préciser qu'en Italie, "une offre d'emploi sur deux ne trouve pas preneur". 

À cause d’un système de formation défaillant, les emplois d’ingénieurs dans l’économie verte ou le numérique sont très recherchés. Les étrangers permettent aussi d’enrayer la chute dramatique de la démographie en Italie. Selon les projections, en 2040, il y aura un actif pour un retraité. C’est le système de protection sociale italien qui a besoin d’immigrés.  

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