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Immigration : quand les quotas étaient défendus par la droite

C'est l'une des mesures mises en avant aujourd'hui par le gouvernement en matière d'immigration. D'où vient l'idée de quotas, par qui a-t-elle été défendue ?

Article rédigé par Yannick Falt - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le président Nicolas Sarkozy, lors d'un discours à Sofia, en Bulgarie, le 4 octobre 2007. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Le gouvernement veut mettre en place des quotas pour l'immigration économique, c'est l'une des mesures qui doit être annoncée mercredi 6 novembre lors d'un comité interministériel présidée par Édouard Philippe. Une mesure portée jusque-là par la droite.

L'idée émerge en septembre 2007, Nicolas Sarkozy est président depuis quatre mois. Il est le premier à porter l'idée : "Je souhaite que nous arrivions à établir chaque année, après un débat au Parlement, un quota, avec un chiffre plafond d'étrangers que nous accueillerons sur notre territoire."

La proposition fait finalement long feu. Elle est enterrée deux ans plus tard par la commission Mazeaud, qui juge les quotas "inefficaces, irréalisables ou sans intérêts".

En 2017, une mesure défendue par François Fillon... et critiquée par Emmanuel Macron

C'est d'ailleurs l'avis d'Emmanuel Macron, candidat en 2017, pour mieux s'opposer à François Fillon, défenseur lui des quotas. Emmanuel Macron qui ne précise pas s'il parle de quotas par pays ou par secteur d'activité : "Quand j'entends qu'on peut proposer, pour la énième fois, des quotas, c'est à supposer que lorsque les quotas ne sont pas respectés on ait la main pour les faire respecter. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Je propose une politique efficace, claire, menée avec nos partenaires européens, c'est cela notre projet."

En octobre 2019, lors d'un débat au Parlement sur l'immigration, Edouard Philippe remet l'idée au goût du jour : "Je n'ai pas peur de réfléchir à l'idée de quotas." Des quotas par secteur d'activité en fonction des besoins de main d'œuvre, mais pas par pays : le goût et la couleur des quotas sarkozystes, la polémique en moins, espère le gouvernement.

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