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Immigration : les leaders de LR dévoilent deux propositions de loi pour "reprendre le contrôle"

La première proposition est d'ordre constitutionnelle : elle vise à "permettre la tenue d'un référendum sur la politique migratoire", défend Bruno Retailleau auprès du "Journal du Dimanche".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau après une rencontre avec la Première ministre, Elisabeth Borne, le 5 avril 2023 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

A leurs yeux, "il faut reprendre le contrôle". Dans Le Journal du Dimanche (édition abonnés), dimanche 21 mai, les leaders du parti Les Républicains dévoilent deux propositions de loi offensives en matière de politique migratoire. Vantant "un projet de rupture, à la fois audacieux et sérieux", le numéro un du parti, Eric Ciotti, plaide à l'unisson "pour mettre un coup d'arrêt" à ce qu'il estime être une "'immigration de masse", dans un entretien croisé avec les présidents des groupes LR à l'Assemblée nationale et au Sénat, Olivier Marleix et Bruno Retailleau.

Après avoir montré des divisions internes sur la réforme des retraites, le parti de la droite veut reprendre la main sur un de ses marqueurs, l'immigration, en déposant "cette semaine" deux textes sur le sujet, alors que l'exécutif va d'un revirement à l'autre sur ses intentions en la matière

La première proposition LR est d'ordre constitutionnelle : elle vise à "permettre la tenue d'un référendum sur la politique migratoire", quand, aujourd'hui, "le référendum ne peut porter que sur l'organisation des pouvoirs publics et des réformes économiques, sociales et environnementales", défend Bruno Retailleau. Dans ce même texte, LR compte inscrire dans la Constitution "la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen (...) quand 'les intérêts fondamentaux de la nation' sont en jeu", considérant que l'immigration entre dans cette case. LR entend aussi "élever au rang constitutionnel le principe d'assimilation".

Rétablir le délit pour séjour clandestin

L'autre proposition, une loi ordinaire, vise notamment à "affirmer qu'on n'entre pas en France par effraction en rétablissant le délit pour séjour clandestin", aboli en 2012 sous François Hollande. Le texte vise aussi à engager "un bras de fer avec les pays qui n'acceptent pas de donner des laissez-passer consulaires pour récupérer leurs ressortissants, tant au niveau des visas qu'au niveau de l'aide au développement", explique Bruno Retailleau.

Au cas où le gouvernement tenterait "de faire passer par 49.3 un texte laxiste" aux yeux de LR, Olivier Marleix menace de son côté de "déposer une motion de censure", une frontière que LR n'a pas encore franchie. Le parti de la droite considère notamment que la création d'un nouveau titre de séjour pour les métiers en tension n'est "pas négociable"

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