"Fermeté" sur l'accueil de migrants : Robert Ménard estime que Gérald Darmanin "a raison" mais "si on fait des promesses, on les tient"
Gérald Darmanin "a raison" estime lundi 18 septembre sur franceinfo Robert Ménard, maire divers-droite de Béziers. "Mais si on fait des promesses, on les tient", prévient-il. Selon le ministre de l’Intérieur, "il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol (européen) qu'ils seront accueillis quoi qu'il arrive". Invité d’Europe 1 et CNews, le ministre a précisé : "Notre volonté, c’est d’accueillir ceux qui doivent l’être, les persécutés politiques. Mais nous devons absolument renvoyer chez eux, ceux qui n'ont rien à faire en Europe". Gérald Darmanin se rend à Rome dans l'après-midi du lundi 18 septembre pour livrer un message de "fermeté" alors que l'Italie a vu débarquer 11 000 migrants en trois jours, dont 8 500 sur l’île italienne de Lampedusa.
"Il y a eu l’expérience de l’Ocean Viking et ça a été un échec de A à Z"
Robert Ménardfranceinfo
Robert Ménard approuve les déclarations du ministre de l’Intérieur, "mais l’an dernier, il y a eu l’expérience de l’Ocean Viking et ça a été un échec de A à Z". En novembre 2022, 234 exilés ont été secourus en Méditerranée par le navire humanitaire de l’Ocean Viking. Après un bras de fer entre Rome et Paris sur la question du droit maritime, la France a finalement décidé de les accueillir. Ils avaient été pris en charge dans un centre de vacances de la presqu'île de Giens. "Ça a été une pantalonnade, ils étaient partis. À la fin, il en restait une dizaine dont on savait où ils étaient". Robert Ménard appelle à "ne pas recommencer ça et à faire les choses sérieusement et ne pas se laisser déborder".
>> Migrants à Lampedusa : l'Europe à la recherche de solutions
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a détaillé dimanche à Lampedusa un plan visant à mieux répartir les demandeurs entre les pays européens. Le maire de Béziers, soutien de Marine Le Pen lors de la dernière présidentielle, plaide également pour une "réponse européenne". Car "on ne peut pas laisser les Italiens face à ce flux incroyable d’immigrés". L’édile est prêt comme il l’a "toujours fait" à accueillir des "réfugiés politiques". Robert Ménard tient à préciser qu’il a "été patron, pendant 20 ans, de Reporters sans frontières" et qu’à ce titre, il s’est "toujours battu pour accueillir des journalistes réfugiés politiques". Mais il estime que des migrants "détournent" ce statut "qui est un devoir, une obligation morale de nos démocraties". Il demande à l'Union européenne de "donner plus de moyens à Frontex [l'Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes] qui protège nos frontières pour ne plus arriver à cette situation-là".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.