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Vidéo Les boys' clubs, ces groupes réservés aux hommes entretiennent-ils la domination masculine ?

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Martine Delvaux, enseignante à l'université du Québec, s'interroge sur l'influence des boys' clubs sur l'égalité hommes-femmes.
VIDEO. Les boys' clubs, ces groupes réservés aux hommes entretiennent-ils la domination masculine ? Martine Delvaux, enseignante à l'université du Québec, s'interroge sur l'influence des boys' clubs sur l'égalité hommes-femmes. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Martine Delvaux, enseignante à l'université du Québec, s'interroge sur l'influence des boys' clubs sur l'égalité hommes-femmes.

"On ne vit que dans un immense boys' club", soutient Martine Delvaux. Pour l'enseignante à l'université du Québec, ces groupes privés réservés aux hommes émanent de "la domination masculine."D'après elle, ces clans sont formés partout par des grands dirigeants mais aussi par des petits garçons dans les cours d'école. Ce qui l'inquiète le plus est qu'ils nous envahissent mais sont totalement invisibles et paraissent peu présents dans la société. 

L'expression "boys' club" est née au Royaume-Uni. Le mot club vient de l'anglais "cleave" qui signifie "cliver", il exprime donc l'idée de séparation de la société. En effet, à la fin du 19ème siècle, les hommes se regroupaient entre eux pour "échapper à l’espace domestique" généralement réservé aux femmes.  

La violence des boys' clubs 

Vivement dénoncés par les médias, les harcèlements commis par les membres du groupe Facebook "la Ligue du LOL" ont ciblé majoritairement la gente féminine. Pour l'enseignante, c’est l'illustration parfaite des boys' clubs qui ont la capacité de se coordonner pour "faire beaucoup de mal." Via le réseau social Facebook, "la Ligue du LOL" a stéréotypé et caricaturé les femmes qui ont, selon elle, "toujours eu le droit à un vocabulaire qui méprise."

En revanche, Martine Delvaux rappelle que tous les hommes ne sont pas en cause, les membres d'un boys' club n'étant pas tous essentiellement violents. D'après elle, il ne faut pas pointer les individus mais s'interroger sur la totalité du système et se demander : "À quoi sert ce réseau ?"

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