Violences sexuelles : la parole se libère à Sciences Po
Mercredi 10 février, à la suite de l'affaire Olivier Duhamel, la parole se libère sur de nombreux campus. Un grand nombre d'étudiantes ont témoigné.
L'omerta à Sciences Po est en train de prendre fin, mercredi 10 février. Sur les réseaux sociaux, des témoignages issus de tous les campus affluent sous le #SciencesPorcs. Viols, agressions sexuelles, attouchements... Des dizaines de récits similaires surgissent. "A la fin de cette soirée, je me sentais mal. J'avais bu, j'avais besoin de rentrer chez moi. Une personne de mon cercle très proche m'a ramenée et a ensuite abusé de moi dans la rue, alors que je lui disais 'non', que je le repoussais, que je pleurais et que je le suppliais de me ramener chez moi", témoigne une jeune femme.
"Une culture du viol"
"Pendant des mois, je ne pouvais en parler à personne, parce que j'étais persuadée que c'était ma faute. Ce qui est bête à dire parce qu'à Sciences Po, on est sensibilisé à ça, on a des associations féministes qui sont incroyables. Mais ce n'est pas suffisant. Mon cas précis montre que ces personnes-là, qui sont pourtant sensibilisées, ont une telle culture du viol que cette sensibilisation n'est pas suffisante", ajoute-t-elle.
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