Violences sexuelles dans le cinéma : "Si la parole se libère chez les hommes, c'est formidable", réagit une association à #Metoogarçons

Invitée dimanche sur franceinfo, la présidente de l'association #Metoomedia, réagit au hashtag #Metoogarçons lancé par un acteur français jeudi.
Article rédigé par franceinfo
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L'acteur Aurélie Wiik a dénoncé des agressions sexuelles dont il a été victime de ses 11 ans à ses 15 ans, photo d'illustration. (NORA CAROL PHOTOGRAPHY / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

"Si la parole se libère chez les hommes, c'est formidable", déclare, dimanche 25 février, sur franceinfo Emmanuelle Dancourt, présidente de l'association #Metoomedia, une association qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles et "ne s'occupe pas que des affaires médiatiques". Elle réagit en effet au #Metoogarçons, hashtag "lancé par Aurélien Wiik, qui est acteur depuis qu'il est enfant et qui a dénoncé des choses absolument horribles".

Le comédien de la série "Munch" a révélé jeudi qu'il a été "abusé", de ses 11 ans à ses 15 ans, "par son agent et d'autres membres de son entourage". Aujourd'hui âgé de 43 ans, il a également rapporté avoir "porté plainte à 16 ans" car son agent "le faisait à d'autres". "Je l'ai envoyé en prison", a-t-il ajouté, et ce dernier "a pris cinq ans". Dans son témoignage, il a également mis en cause des "réalisateurs" ainsi que des "producteurs" et mentionné des "agressions, harcèlements, tentatives de viol".

"Il y avait vraiment un impensé sur les hommes victimes"

"À l'association, on a reçu notamment un témoignage d'un autre acteur qui ne souhaite pas donner son nom, qui a vécu les mêmes choses qu'Aurélien Wiik", reprend Emmanuelle Dancourt. "Il veut dénoncer, il veut dire les choses, il veut dire sa vérité", assure-t-elle. "C'est vraiment très fort de voir les hommes se lever, parce qu'il y avait vraiment un impensé sur les hommes victimes, dans le mouvement #Metoo", observe-t-elle.

Avant #Metoogarçons, un #Metoogay a été lancé, avec un article du média en ligne Vice, en septembre 2020, "À la recherche du #Metoo gay". Le mouvement a pris plus d'ampleur après le suicide de Guillaume T., retrouvé pendu en février 2021 après avoir accusé sur Twitter (aujourd'hui X) un élu communiste parisien et son conjoint de viol.

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