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Vidéo Inceste : le message de Sophia Antoine à l'initiative du hashtag #MeTooInceste

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Victime d'inceste toute son enfance, elle a lancé le hashtag #MeTooInceste pour libérer la parole. L'activiste féministe Sophia Antoine raconte.
VIDEO. Inceste : le message de Sophia Antoine à l'initiative du hashtag #MeTooInceste Victime d'inceste toute son enfance, elle a lancé le hashtag #MeTooInceste pour libérer la parole. L'activiste féministe Sophia Antoine raconte. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Victime d'inceste toute son enfance, elle a lancé le hashtag #MeTooInceste pour libérer la parole. L'activiste féministe Sophia Antoine raconte.

"Je crois que rendre publique cette parole-là, dans cette déferlante-là de #MeTooInceste, c'est une façon aussi de collaborer à des changements de paradigmes et à un changement réel et en profondeur d'une société." C'est en voyant le message de Muriel Salmona, précédemment publié sur Brut, que Sophia Antoine, elle-même victime d'inceste lorsqu'elle était enfant, a voulu en faire son #MeToo. "Dans la foulée, j'ai publié un témoignage, donc moi j'ai été victime d'inceste toute mon enfance pendant 14 ans. Et donc j'ai publié sur les réseaux sociaux", raconte-t-elle. Pour l'activiste féministe, il est temps que la parole se libère et qu'on entende les victimes. En 48 heures, le hashtag #MeTooInceste comptait plus de 77 000 messages sur Twitter. 

"J'ai regardé les tweets jusqu'à la nausée."

"Je me suis dit "ça y est, il y a quelque chose qui se libère, il y a une parole, il y a un voile du silence qui se déchire et on est en train de fracturer, l'omerta est en train de se fissurer", voilà, j'étais bouleversée", confie Sophia Antoine laquelle rappelle qu'un enfant ne consent pas mais subit un inceste. Aussi, elle regrette de constater que les enfants qui décident de parler ne sont pas entendus. Cela suppose ainsi un vrai travail de formation et de sensibilisation sur ces principes fondamentaux. "J'ai juste envie de dire à ces personnes-là que je les crois. Que je suis profondément avec elles, au creux d'elles et j'ai envie de leur dire en fait qu'elles prennent leur temps, qu'elles parlent si elles ont envie de parler, il n'y a pas d'injonction à s'exprimer", ajoute Sophia Antoine.

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