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Val-d'Oise : un gynécologue visé par près de 130 plaintes pour viols et agressions sexuelles, après huit ans d'enquête hors norme

Le gynécologue avait été mis en examen dans cette affaire le 10 juillet 2014, mais de nouvelles victimes ont porté plainte à l'automne 2021. Près de 7 465 patientes ont été contactées par les enquêteurs.

Article rédigé par franceinfo
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Sur les marches du palais de justice de Pontoise, le 9 juillet 2021. (MANON CHEMINEAU / HANS LUCAS via AFP)

Un gynécologue officiant dans le Val-d'Oise est visé par près de 130 plaintes pour viols et agressions sexuelles, dont 43 pour lesquelles le juge d'instruction a été saisi de manière supplétive en septembre 2021 par le parquet de Pontoise, a appris franceinfo jeudi 20 janvier auprès de Pierre Sennès, le procureur de Pontoise, confirmant partiellement une information de RTL.

"Le juge d'instruction envisage d'entendre de nouveau le mis en examen durant le premier trimestre 2022 sur ces 43 plaignantes, pour lesquelles [le gynécologue] n'avait pas été interrogé lors de son dernier interrogatoire survenu le 5 janvier 2021", affirme le procureur.

Une information judiciaire ouverte en 2013

L'affaire a commencé il y a plus de huit ans, quand une information judiciaire a été ouverte le 5 septembre 2013. Le gynécologue a été mis en examen dans cette affaire le 10 juillet 2014. L'enquête, hors norme, a permis d'identifier 10 800 patientes, grâce à un fichier patientèle du gynécologue saisi par la justice. En tout, "7 465 patientes ont été contactées par les enquêteurs, 118 ont déposé plainte auprès des gendarmes, outre d'autres plaintes qui ont été déposées directement auprès du juge d'instruction", énumère Pierre Sennès.

Le procureur indique à franceinfo que "le nombre hors normes de plaignantes a conduit nécessairement à des investigations très longues et complexes." Par exemple, "une expertise médico-légale a notamment été confiée à un expert gynécologue-obstétricien afin d'apprécier le préjudice des plaignantes et ainsi préserver leurs droits." Ainsi, trois ans ont été nécessaires à l'expert "pour la réalisation de ce travail lors duquel chaque plainte a été analysée au regard des éléments des dossiers médicaux et des déclarations du gynécologue mis en examen", ajoute le procureur de Pontoise.

Après plus de huit ans d'enquête, "des investigations réalisées sur commission rogatoire par les enquêteurs ainsi que des expertises médico-légales réalisées" ont permis de faire en sorte que 43 nouvelles victimes portent plainte à l'automne 2021.

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