Trois journalistes du HuffPost ont été licenciés pour des "propos inadmissibles" tenus sur un forum de discussion interne
Les raisons de ces licenciements ont été dévoilées par le groupe Le Monde, propriétaire du HuffPost, dans un message interne consécutif à l'affaire de "La Ligue du LOL".
L'affaire a été rendue publique dans la foulée des révélations sur "La Ligue du LOL" : au sein de la rédaction du HuffPost, un site d'information en ligne, trois journalistes ont été licenciés en 2018 pour avoir tenu "des propos inadmissibles" dans une boucle de discussion de la messagerie interne de leur média. Le groupe Le Monde, à qui le HuffPost appartient, a révélé la cause de ces licenciements dans un message interne à ses salariés, lundi 11 février, que franceinfo a pu consulter.
"L'automne dernier, nous avons appris l'existence d'une boucle, au sein de la messagerie professionnelle Slack, sur laquelle des collaborateurs du Huffington Post France tenaient dans un cadre professionnel des propos inadmissibles, contraires à la loi et aux valeurs que nous défendons", écrit Louis Dreyfus, président du directoire du groupe, dans ce message.
Des remarques sexistes, racistes et homophobes
Deux membres de la rédaction avaient alors été mis à pied. Au terme d'une enquête, trois ont finalement été licenciés, et d'autres personnes ont reçu des "avertissements". Sans plus de détails, le message explique qu'ils sont les auteurs de propos "contraires à l'ensemble des valeurs" du groupe Le Monde, et "dont la qualification pourrait confirmer qu'ils sont contraires à la loi".
Selon Libération, qui publie des extraits de captures d'écran de cette conversation, celle-ci réunissait une quinzaine de journalistes, tous des hommes, et contenait des insultes, des remarques sexistes, racistes et homophobes, visant notamment des femmes de la rédaction.
Un des trois journalistes licenciés explique à Libération avoir demandé à son avocate de saisir les prud'hommes, jugeant que la sanction "ne repose sur aucun fondement".
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