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Sarthe : un psychiatre condamné à trois mois d'interdiction d'exercer pour des gestes déplacés sur une patiente

La chambre disciplinaire du conseil régional de l'Ordre des médecins de la Sarthe a prononcé une interdiction d'exercer de trois mois, effective à partir de janvier 2018, à l'encontre d'un psychiatre du Mans pour des gestes déplacés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La patiente accuse le docteur de l'avoir violée en 1989, alors qu'elle avait 27 ans. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

Un psychiatre de la ville du Mans, dans la Sarthe, a été condamné à trois mois d'interdiction d'exercer par la chambre disciplinaire du conseil régional de l'Ordre des médecins, pour des gestes déplacés envers l'une de ses patientes, rapporte France Bleu Maine, mercredi 18 octobre.

La chambre disciplinaire n'a cependant pas retenu l'accusation de viol de cette même patiente. L'accusation a été jugée crédible, mais rejetée faute de preuve, explique le docteur Frédéric Joly, président du conseil de l'Ordre des médecins de la Sarthe : "Les accusations portées par la personne ont paru crédible à la chambre disciplinaire, c'est écrit noir sur blanc. Mais toutefois, en l'absence de tout commencement de preuve, la plainte ne peut être que rejetée."

Les faits remonte à 1989

Cette patiente accuse le docteur Jean-Paul Guittet de l'avoir violée en 1989, alors qu'elle avait 27 ans. Lorsqu'elle apprend que d'autres patientes dénoncent les agissements du praticien, elle porte plainte en 2015. Les faits étant prescrits, elle saisit alors l'Ordre des médecins de la Sarthe qui organise une confrontation en novembre 2016. Le psychiatre nie le viol et reconnaît seulement des gestes d'empathie, "comme prendre des femmes dans [s]es bras, mais rien de sexuel".

Le docteur Frédéric Joly explique à France Bleu Maine que "prendre une patiente dans ses bras ou lui caresser les cheveux est déjà contraire au code de déontologie de la médecine. C'est pour cela que le docteur est suspendu trois mois". Pour autant, le docteur Frédéric Joly déplore que "des accusations aussi graves, qui relèvent de la cour d'assises, ne devraient pas relever d'une juridiction professionnelle, qui n'a pas les moyens d'investigation que peut avoir un juge d'instruction".

En 2006, une autre patiente a accusé le psychiatre de l'avoir violée, accusation qui n'a donné lieu à aucune poursuite. Le psychiatre sarthois a désormais un mois pour faire appel de la décision. Le début de sa suspension est fixé au 1er janvier 2018.

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