MeToo des armées : de plus en plus de témoignages se font jour
Les langues se délient au sein de la "Grande Muette". À 18 ans, quand Manon s'engage dans la marine, elle embarque dans un navire au large de Brest (Finistère). Seule femme à bord, elle travaille dans les cuisines et devient alors la proie d'un autre marin. "Il m'enfermait dans ma cuisine et il me posait sur le plan de travail. Il collait son sexe contre le mien, il me touchait les parties qu'il ne faut pas toucher sur une femme", témoigne-t-elle.
Les victimes préfèrent quitter l'armée
Traumatisée, elle garde alors le silence. Elle aurait subi plus de 60 agressions, pendant des mois. Manon finit par porter plainte. Le militaire écope d'une mise à pied de 10 jours, tandis qu'elle finit par quitter la marine. Son agresseur est toujours dans les rangs de l'armée. Une autre militaire raconte également avoir préféré quitter la marine face au harcèlement sexuel qu'elle y subissait.
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