#MeToo à l'hôpital : Marine Lorphelin revient sur les "comportements vraiment inappropriés" qu'elle a subis lors d'un stage en chirurgie

Sur son compte Instagram, l'ancienne Miss France a confié ne pas avoir été épargnée par les violences sexistes et sexuelles qui gangrènent le milieu hospitalier lors de ses études de médecine.
Article rédigé par franceinfo
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Marine Lorphelin à la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes, dans les Alpes-Maritimes, le 14 mai 2014. (LOIC VENANCE / AFP)

"J'ai eu le droit à des dizaines et dizaines de blagues de cul graveleuses", a révélé Marine Lorphelin, médecin et Miss France 2013, dans une vidéo postée sur son compte Instagram mardi 23 avril. Cette prise de paroles publique intervient alors que la vague #MeToo atteint le monde de l'hôpital en France. Depuis le témoignage de Karine Lecombe, la parole se libère, au soulagement de l'influenceuse : "Merci à tous les soignants, médecins inclus, qui témoignent de ce qui se passe dans les couloirs de l'hôpital." 

Sur ses réseaux sociaux, elle a confié ne pas avoir été épargnée par les violences sexistes et sexuelles qui gangrènent le milieu hospitalier. "Malheureusement, j'en ai aussi fait les frais", raconte-t-elle devant sa caméra, mentionnant "un stage particulièrement éprouvant de chirurgie", réalisé "très jeune", après avoir été élue Miss France.

"Je regrette un peu de n'avoir pas su quoi faire"

"J'ai eu droit à des dizaines et des dizaines de blagues de cul, graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriées", précise-t-elle, avant de faire part de ses regrets "de n'avoir rien dit", ni "su quoi faire". Elle explique ce silence par le fait "qu'il fallait accepter ces comportements (...) attribués à des anciens médecins, de l'ancienne génération"

"Faut pas faire de vagues à l'hôpital si tu veux qu'on te valide ton stage."

Marine Lorphelin, médecin

sur son compte Instagram

La vidéo se conclut par un message optimiste, au vu des "mentalités qui évoluent". Après avoir rappelé que les femmes ne sont pas les seules à être concernées par cette problématique, Marine Lorphelin revient sur la nécessité de parler. Elle dit espérer "que ça va contribuer à faire diminuer, voire faire disparaître le sexisme à l'hôpital".

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