Le témoignage de Judith Godrèche "envoie un signal énorme pour toutes les femmes victimes, même en dehors du cinéma", estime une avocate et porte-parole d'Osez le féminisme

Invitée sur franceinfo, jeudi, Violaine De Filippis-Abate, salue le signal que le témoignage de Judith Godrèche envoie aux agresseurs et aux victimes.
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Collage féministe, mars 2020, photo d'illustration. (DENIS MEYER / HANS LUCAS)

Judith Godrèche "a un courage incroyable, ça envoie un signal énorme pour toutes les femmes victimes, même en dehors du cinéma", se réjouit Violaine De Filippis-Abate, avocate et porte-parole d’Osez le féminisme !, autrice de "Classée sans suite" aux éditions Payot, invitée jeudi 8 février, sur franceinfo.

Elle a réagi au témoignage de Judith Godrèche, qui a déposé plainte pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans" contre le réalisateur Benoît Jacquot et pour "viol sur mineur" contre le réalisateur Jacques Doillon.

Le mécanisme de prescription sérielle

"On n'en est qu'au début d'un nouveau monde", affirme la porte-parole d'Osez le féminisme, "où on peut espérer que l'impunité pourrait cesser". Ce témoignage "envoie un signal aux agresseurs. Ça envoie un signal énorme pour toutes les femmes victimes, même en dehors du cinéma. Et ça envoie un signal aux agresseurs. Ca dit : 'Attention, la période pendant laquelle vous pouviez vous cacher, elle est en train de se terminer'".

Elle explique, que même si le délai de prescription est, a priori, dépassé, cela ne sert pas à rien de porter plainte. "Ce n'est pas si simple, puisque des gens peuvent découvrir d'autres faits sur d'autres victimes et des crimes non prescrits" développe l'avocate, "et il y a quand même un mouvement jurisprudentiel qui tend à reconnaître le mécanisme de prescription sérielle, qui signifie que si un agresseur a perpétré, sur un même mode opératoire, plusieurs crimes, ça peut lever la prescription pour certains crimes prescrits".

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