La féministe Yvette Roudy regrette qu'"on trouve encore des femmes du côté de la domination masculine"
L'ancienne ministre des Droits des femmes de François Mitterrand réagit à la tribune signée par Catherine Deneuve dans "Le Monde", invoquant une "liberté d'importuner".
La tribune des cent femmes sur la "liberté d'importuner", parue dans Le Monde, mardi 9 janvier, n'en finit plus de faire réagir. Une semaine plus tard, mardi 16 janvier, et toujours dans Le Monde, la féministe Yvette Roudy, ancienne ministre des Droits des femmes de François Mitterrand, regrette que l'on trouve encore des femmes "du côté de la domination masculine". La féministe de 88 ans s'étonne : la "riposte" aux accusations de harcèlement sexuel déclenchées par le scandale Weinstein est "arrivée de... France, et elle venait de... femmes".
"Il y a de plus en plus de féministes"
L'ancienne ministre socialiste juge cette riposte "habile". Elle estime que ceux qui l'ont suscitée sont "très malins", car ils ont voulu "utiliser le vieux truc des femmes contre d'autres femmes". Mais, ajoute-t-elle, "cela risque de ne plus fonctionner car il y a de plus en plus de féministes". "Quelques hommes (pas nombreux, mais ce n'est qu'un début) se trouvent du côté des premières protestataires", note-t-elle encore.
Yvette Roudy appelle à une réponse "politique" et elle interpelle sans la citer la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, "qui nous représente au gouvernement et qui attend toujours le 'ministère à part entière' promis par le président Macron quand il était candidat".
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