Consentement en gynécologie : Elisabeth Borne saisit le Comité consultatif national d'éthique
La Première ministre affirme qu'il faut "traiter le sujet" quand il y a "des femmes qui ressortent d'examens médicaux en ayant souffert et avec le sentiment de ne pas avoir été respectées".
Une décision qui intervient dans la lignée de l'enquête visant Chrysoula Zacharopoulou. Dans un entretien à Elle (éditions abonnés) mercredi 6 juillet, la Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé avoir saisi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pour un éclairage sur la notion de consentement lors des examens gynécologiques.
La secrétaire d'Etat au Développement Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession et spécialiste reconnue de l'endométriose, est visée par une enquête après deux plaintes pour viol et une troisième pour "violences" déposées ces dernières semaines. Sans se prononcer "sur ce cas précis", la Première ministre affirme qu'il faut "traiter le sujet" quand il y a "des femmes qui ressortent d'examens médicaux en ayant souffert et avec le sentiment de ne pas avoir été respectées". "Mais j'entends aussi un certain nombre de médecins qui se sont exprimés pour dire qu'il fallait faire attention aux mots employés, notamment au terme de viol", a poursuivi la Première ministre, jugeant "très important, lorsqu'il y a des examens intrusifs, de prendre le temps de recueillir le consentement".
"Ces recommandations" du CCNE, attendues à l'automne, "devront permettre de mieux guider les profesionnels dans l'exercice de leur mission, tout en répondant aux attentes et au souci légitime des patientes quant au respect de leur volonté, de leur intégrité", précise la cheffe du gouvernement.
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