Agressions sexuelles et viols : pour François Molins, "il ne saurait y avoir de tribunal médiatique"
Le procureur de la République de Paris a accordé un entretien au "Parisien", dimanche. Il salue la libération de la parole des victimes.
"Si cette chape de plomb cède enfin, c’est très bien." En pleine affaire Gérald Darmanin, et après la vague soulevée par le scandale Harvey Weinstein, François Molins s'exprime dans un entretien au Parisien, publié dimanche 25 février. Le procureur de la République de Paris salue la libération de la parole des victimes.
"Nous avons connu une augmentation de 20 à 30% pour les affaires de harcèlement et d’agression sexuelle à l’automne, avec un pic en octobre (154 plaintes pour ce seul mois)", détaille le magistrat.
Mais François Molins fait une mise en garde. "Il ne faudrait pas que 'rumeur' vaille 'condamnation'", tranche-t-il. Et de rappeler : "La présomption d’innocence s’applique à tous, quelle que soit son origine ethnique, sa nationalité ou son statut social." Pour le magistrat, "il existe un droit absolu à l’information mais il ne saurait y avoir de tribunal médiatique".
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