Accusations contre l’abbé Pierre : la justice peut-elle enquêter ?
En dépit de sa mort il y a 17 ans, les récentes accusations contre l’abbé Pierre pourraient-elles connaître des suites judiciaires ? Dans son entourage, parmi ses proches, certains avaient-ils connaissance des faits de viols et d’agressions sexuelles que relatent les témoignages de 24 femmes, dont certaines mineures. En droit français, les poursuites contre un défunt sont impossibles mais d’éventuels témoins qui n’auraient pas dénoncé les agissements de l’abbé Pierre pourraient-ils être inquiétés ?
Une prescription allant de 6 à 20 ans
Selon le Code pénal, la prescription pour non-dénonciation de crime ou de délit s’étire, selon le profil des victimes, de 6 à 20 ans. Trop tard donc pour la quasi-totalité des cas rapportés. Mais pour une avocate, l’ouverture d’une enquête pourrait permettre d’écarter l’hypothèse d’autres agresseurs aux côtés de l’abbé Pierre. “Son action s’inscrit aussi dans le cadre d’une fondation et on peut quand même s’interroger sur le fait de savoir s’il n’y a pas d’autres personnes impliquées dans d’autres infractions graves”, a-t-elle expliqué. Pour l’heure, la justice n’a pas indiqué vouloir ouvrir d’enquête sur les accusations portées contre l’abbé Pierre.
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