11-Novembre : quand les familles retrouvaient les poilus traumatisés
À la veille des commémorations du 11-Novembre, France 2 a recueilli le témoignage de deux petites-filles de poilus. Elles racontent à quel point la Première guerre mondiale a changé leurs ancêtres.
De retour de la guerre, ils feront vivre à leur famille une vie bien différente. À l'occasion de l'anniversaire du 11-Novembre, France 2 a rencontré deux petites-filles de poilus, l'un boulanger, l'autre ouvrier agricole. Invalide à 85%, Albin était un homme sympathique, malgré sa gueule cassée. Paralysie faciale, fracture du crâne, œil abîmé... l'ancien soldat a été réduit à faire de petits boulots saisonniers dans le Nord.
Des blessures morales
Ces millions de militaires démobilisés sont rentrés chez eux souvent malades ou blessés, physiquement, mais surtout moralement. À l'image d'Edmond, revenu du front sans blessures apparentes. "Lorsque la vie redevient normale, les traumatismes de la guerre resurgissent et ça donne de la violence ordinaire au quotidien. La première victime ça va être sa femme qu'il bat régulièrement", confie Isabelle Moreau, petite-fille d'Edmond. Cent ans ont passé, mais le souvenir se perpétue. En bien ou en mal, chaque famille revit à sa manière la mémoire de son poilu.
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