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Grand froid et coup de mou électrique en France

Comme à chaque fois que les températures descendent, la tension monte sur le réseau électrique français. En cause, le chauffage électrique, bien plus répandu que chez nos voisins européens. La Bretagne, les Alpes-Maritimes et le Var, plus fragiles, ont été placés en alerte orange.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Une fois de plus, les températures baissent et la France frise l'apoplexie électrique. La situation est devenue si habituelle que pour un peu, elle ferait partie des traditions hivernales "bien-de-chez-nous". Réseau électricité de France (RTE) prévoit une consommation record pour ce vendredi en début de soirée, comprise entre 97.000 et 99.000 mégawatts (MW), soit au dessus du dernier record du 11 février 2010, qui était de 96.700 MW.

Cette gourmandise typiquement française est due à notre goût pour le chauffage électrique. Environ un tiers des foyers se chauffe par ce moyen, l'électricité étant moins chère dans notre pays que dans les autres pays européens. Le revers de la médaille, c'est qu'une baisse de la température de 1° C provoque un surcroît de consommation électrique de 5.000 MW. Or, ce vendredi, la température prévue se situe 11 degrés en dessous des normales saisonnières (et huit degrés en dessous aujourd'hui).

Avec 55 réacteurs nucléaires sur 58 en service, EDF estime être sur le pied de guerre. Mais les inégalités territoriales dans l'alimentation électrique ont conduit RTE à lancer une alerte orange électrique sur la Bretagne, les Alpes-Maritimes, le Var et Monaco. Les habitants de ces régions/départements sont invités à modérer leur consommation électrique... Et donc, à chauffer moins, ce qui, par grand froid, ne fait pas forcément partie des réflexes naturels.

 

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