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Georges Frêche rend hommage à De Gaulle, Churchill... et Mao

Le sulfureux président de l'Agglomération de Montpellier Georges Frêche inaugure aujourd'hui son nouveau projet : cinq statues dédiées à la mémoires des grands hommes du XXe siècle. Le choix du président de la région Languedoc-Roussillon d'y inclure Lénine fait polémique. Le climat politique devrait se détériorer encore un peu puisqu'une statue de Mao est aussi en projet...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Célébrer la mémoire des grands hommes du XXe siècle : c'est le projet de Georges Frêche pour Montpellier, la ville dont il fut maire de 1977 à 2004. Aux figures françaises - le général de Gaulle, Jean Jaurès - viendront s'ajouter les personnalités fortes du siècle dernier : les protagonistes de la Seconde Guerre Mondiale, Churchill et Roosvelt, des figures de la lutte pour les droits de l'Homme comme Nelson Mandela et Gandhi, ou encore le leader égyptien Nasser et l'ancien Premier ministre israélien Golda Meir. Seul problème : Georges Frêche veut y inclure Lénine et Mao, dont l'héritage politique demeure plus que contesté.

"Le général de Gaulle n'a pas vocation à camper à côté de Lénine ou de Mao", a déclaré Arnaud Julien, directeur départemental de l'UMP. "Au moment où l'Etat réduit son train de vie, les collectivités locales installent des statues aux frais des contribuables", ajoute-t-il.

En amont de l'installation, ce matin dans le quartier d'Odysseum, des cinq premières statues, le président de la région a justifié son choix : "J'ai choisi ces hommes parce qu'ils ont joué un rôle décisif dans le destin du monde. Et parce que j'ai une profonde admiration pour ce qu'ils ont fait , notamment Lénine pendant la révolution russe", a-t-il déclaré, précisant qu'il hésitait encore à faire entrer Staline dans ce cercle. "C'est trop tôt, on le considère encore comme le boucher de l'Europe", explique-t-il.

L'ancien socialiste, exclu du parti en 2007 pour ses propos controversés sur les joueurs noirs en équipe de France, refait parler de lui, cinq mois après les élections régionales où il s'était opposé à Martine Aubry. Très populaire dans sa région - en 2010 il est réélu président sans le soutien d'aucun parti - son projet de "grands hommes du XXe siècle" devrait pourtant se heurter au refus des Verts, qui ont promis de déboulonner les statues dès que possible, de l'UMP locale et des socialistes, dont la maire de Montpellier Hélène Mandroux.

Paul Chaufour, avec agences