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Financement du RSA : le patronat sceptique

Le Revenu de Solidarité Active, qui doit être mis en place l'an prochain, sera financé par un nouveau prélèvement de 1% sur les revenus du patrimoine et de placement. C'est le "message politique fort" que Nicolas Sarkozy doit annoncer demain.
Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République veut, paraît-il, lancer un “message politique fort” selon son entourage. Tellement fort que le message a déjà commencé à se répandre... dans la presse, du moins.
_ Nicolas Sarkozy doit annoncer demain comment il compte financer la mise en place du RSA, le Revenu de solidarité active. Le chef de l'Etat a prévu un déplacement exprès à Laval.

Sur le papier, selon le journal Les Echos, l'idée est simple : taxer de 1% les revenus du capital, ceux du patrimoine et ceux de placement (dividendes, assurance-vie...).
_ Le journal précise que “la recette de cette contribution additionnelle, qui s'ajoutera aux 11% de prélèvements sociaux existants (CSG, CRDS, contribution de 2%, cotisation solidarité autonomie de 0,3%), et qui touchera les revenus perçus en 2009, serait proche de 1,4 milliard d'euros”.

Scepticisme en revanche du côté du patronat : il a été beaucoup question de ce RSA à Palaiseau, lors de la première journée de l'université d'été du MEDEF...

Le RSA sera examiné en conseil des ministres le 3 septembre, avant d'être débattu en urgence au Parlement, lors de la session extraordinaire qui s'ouvre le 22 septembre.
_ Le RSA devrait bénéficier à 3 ou 4 millions de personnes - il remplacera le RMI (Revenu minimum d'insertion), l'API (Allocation de parent isolé) et les mécanismes d'intéressement temporaires à la reprise d'activité.

Le coût de la mesure est évalué annuellement à 8,5 milliards d'euros (5 milliards venant du RMI, un milliard de l'API, un milliard de l'intéressement).

Guillaume Gaven, avec agences

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