Cet article date de plus de deux ans.

Féminicide de Douai : la police est mise en cause

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Féminicide de Douai : la police est mise en cause
Article rédigé par France 3 - N. Perez, A. Remond, M. Marini
France Télévisions

Les policiers auraient-ils pu empêcher le meurtre d'Aurélie Langelin, 33 ans ? L'avocat de la famille en est convaincu. Les conclusions de l'IGPN, la police des polices, sont particulièrement attendues. Le ministre de l'Intérieur l'a saisie huit mois après l'affaire.

Aurélie Langelin, 33 ans, est morte sous les coups de son compagnon à Auby (Nord) le 31 mai 2021. Elle laisse une petite fille orpheline et une mère inconsolable. Avant sa mort, la jeune femme avait déposé plusieurs plaintes contre son compagnon dont elle était séparée. Le jour de sa mort, elle s'est rendue chez lui après qu'il l'a suppliée de venir. Il vit assigné à résidence avec un bracelet électronique. Une violente dispute éclate et les coups pleuvent. Plusieurs voisins appellent la police et cinq fonctionnaires de la BAC se présentent au domicile. Ils tombent sur un couple alcoolisé, la jeune femme est à terre avec le visage tuméfié. Mais les policiers sont repartis sans interpeller l'ex-compagnon et ne reviendront pas. La jeune femme est décédée quelques heures plus tard.

"Non-assistance à personne en danger"

Ils ont rédigé une simple main courante. "Signalons avoir vu cette dame dans l'appartement, ivre, présentant une trace bleue sous l'oeil gauche, elle ne nous signale aucune violence. La discussion dans le couple est calme et sereine", est-il écrit dans ce document, que s'est procuré France 3.  L'avocat de la famille a déposé plainte contre ces policiers qui, selon lui, ont commis une faute, qu'il assimile à "une non-assistance à personne en danger". Pour la mère de la victime, cette plainte ne doit pas rester sans suite. La police des polices vient d'ouvrir une enquête pour évaluer la responsabilité des fonctionnaires. L'ex-compagnon est actuellement incarcéré et mis en examen pour meurtre aggravé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.