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Suicide assisté : "Tout le monde devrait pouvoir mourir quand il l’a décidé"

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Suicide assisté : « tout le monde devrait pouvoir mourir quand il l’a décidé »
Suicide assisté : « tout le monde devrait pouvoir mourir quand il/elle l’a décidé » Suicide assisté : « tout le monde devrait pouvoir mourir quand il l’a décidé » (France 2)
Article rédigé par France 2 - D. Brignand, A. Malesson, R. Chapelard, H. Ayroulet, A. Vejux
France Télévisions

La fin de vie sera-t-elle un thème de campagne ? C’est une question sensible, parfois même encore tabou. La loi française interdit l’euthanasie et le suicide assisté. Une jeune femme vient d’accompagner sa mère, âgée de 49 ans, atteinte de la maladie de Charcot, Elle a pris la direction de la Suisse et nous raconte leur chemin dans cette prise de décision.

C’est l’histoire d’une femme active, directrice des ressources humaines, une vie trépidante qui s’arrête brutalement. Atteinte d’une maladie incurable, elle choisit de mettre fin à ses jours le 9 décembre, dans le cadre d’un suicide assisté. Il en a fallu du courage à sa fille unique, pour accompagner sa fille jusqu’au bout. Aujourd’hui, elle reprend son combat pour le droit à mourir dans la dignité. "Quand on sait qu’on est atteint d’une maladie incurable, qu’il n’y a pas d’autre issue, et que dans tous les cas la mort viendra nous chercher, c’est le droit que tout le monde devrait avoir, de pouvoir mourir quand il l’a décidé", affirme Salomé Breval, la fille de Christelle Calabrèse.

Partir dans de bonnes conditions

Sa mère avait longuement réfléchi à son passage à l’acte. Tout commence il y a deux ans, quand sa santé se dégrade. Après plus d’un an d'examens, le diagnostic tombe : maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative incurable, avec une paralysie progressive des muscles jusqu’à l’étouffement. La souffrance devient intenable. Sa mère entame de longues démarches pour un suicide assisté, une pratique interdite en France. Elle décide alors de partir mourir en Suisse. Sa fille l’accompagne. Là-bas, elles sont accueillies par une association spécialisée dans la fin de vie. Dans sa chambre, elle boit le liquide qui entraîne la mort en quelques minutes. "Ça permet aux personnes qui accompagnent de voir la personne partir dans de bonnes conditions, sans souffrance", raconte Salomé Breval.

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