Euthanasie : la proposition de loi sur la fin de vie compromise par 4 000 amendements déposés
L'adoption de la proposition de loi d'Olivier Falorni, Libertés et Territoires, qui vise à encadrer et autoriser l'euthanasie en France, est matériellement impossible en raison du nombre d'amendements déposés, jeudi 8 mars.
Le député Olivier Falorni (Libertés et Territoires) a défendu, jeudi 8 avril à l'Assemblée nationale, sa proposition de loi visant à encadrer et autoriser l'euthanasie en France. L'élu a dénoncé le nombre d'amendements déposés. "Ces 4 000 amendements, ces feuilles n'ont qu'un but : empêcher l'Assemblée nationale, les représentants de la Nation, les députés de voter ici, souverainement", a-t-il fustigé.
Les Républicains réclament du temps pour débattre
Aujourd'hui, la loi permet de placer un malade dans une sédation profonde entraînant la mort, mais sans procéder à l'euthanasie. Le député propose de changer la loi pour légaliser cette pratique. Les Républicains, à l'origine de plus de 2 500 amendements, réclament du temps pour débattre. "Nous souhaitons qu'il y ait un vrai débat, donc les seuls outils qui sont à notre disposition, c'est de poser des amendements pour débattre le plus longtemps possible, et essayer de faire en sorte qu'on n'arrive pas au bout", a justifié Frédéric Reiss, député (LR) du Bas-Rhin. La France insoumise soutient la proposition de loi, et déplore la démarche de la droite. Pour l'exécutif, par la voix de son ministre de la Santé, Olivier Véran, le moment est mal choisi pour un tel débat.
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