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Ethylotests en voiture : pas d'obligation ni de sanction, affirme Valls

Le Conseil national de la sécurité routière s'était pourtant prononcé en faveur de l'obligation mercredi.

Article rédigé par franceinfo
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"Il n'y a pas pour moi d'éthylotest obligatoire et encore moins de sanction", a affirme Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, vendredi 15 février. ( MAXPPP)

Le feuilleton des éthylotests continue. Manuel Valls se prononce une nouvelle fois, vendredi 15 février, contre l'obligation pour les automobilistes de posséder un éthylotest.

L'alcool "est responsable de 31% des morts sur la route. Mais personne ne peut croire qu'on peut faire reculer ce chiffre en verbalisant les conducteurs d'une amende de 11 euros pour non-possession d’un éthylotest d'autoévaluation. Il n'y a pas pour moi d'éthylotest obligatoire et encore moins de sanction", déclare le ministre de l'Intérieur dans une interview au Parisien.

Cette prise de position va à l'encontre de l'avis du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), qui avait prôné mercredi "la détention obligatoire d'un éthylotest" dans la voiture, sans toutefois préconiser de sanction en cas de non-présentation. 

Les panneaux signalant les radars de retour

Manuel Valls avait pourtant dit attendre les conclusions du CNSR avant de prendre une décision. Voulant "être certain que l'utilité des éthylotests soit vraiment avérée", il avait reporté fin janvier la décision sine die. Une annonce qui avait suscité la colère des salariés de Contralco, numéro un mondial des éthylotests basé à Gignac (Hérault). L'entreprise a annoncé fin janvier une baisse drastique de ses effectifs, de 310 à 84 salariés, après l'annulation de nombreuses commandes.

Concernant les panneaux signalant les radars, qui avaient commencé à disparaître sous l'impulsion de Claude Guéant pour être remplacés par des radars pédagogiques, Manuel Valls confirme leur retour. "Nous le ferons sur deux ou trois ans", explique le ministre, qui dit ne pas vouloir "piéger les automobilistes".

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